Seule mon ombre m'est fidèle...[libre]

Seule mon ombre m'est fidèle...[Libre]

Qui suis-je, en fin de compte? Je ne me reconnaits plus moi même. Mon seul attachement à la réalité est le silence qui hante mon esprit, qui est à son tour troublé. Je ne me connais plus... Mes intentions sont elles bonnes? Ou mauvaises? Je ne sais plus...

Le ciel commençait déja à s'assombrir lorsque je pénétrais sur les terres du Bois Lugubre. Il est scencé faire peur? Pas à moi, en tout cas! Je suis seul, et je marche, sans savoir où je vais. Je suis peut être sur le point de devenir Meneur, et je ne me connais pas. Que dois-je faire? Je ne peut plus communiquer avec Anaré, car le temple à été détruit. Je ne sais même pas pourquoi je me pose ces questions. La lune apparait dans le ciel, en forme de croissant. L'obscurité est presque complête, et je retient un sourire. L'Obscurité, c'est mon monde. Celui de la nuit, celui de la peur. Enfin, pour les faibles. Je ne suis pas faible. Mes yeux s'habituent de plus en plus vite à la nuit, ces temps-ci. Peut être est-ce parce que la réalité devient sombre. Tant pis pour eux, tant mieu pour moi!
Un craquement se fait entendre derrière moi. Je me retourne vivement, m'apprêtant à sauter sur le premier venu, mais je ne me retrouve qu'en face d'un arbre. Un croassement rauque me fait lever la tête. Je découvre alors, perché sur une branche, un corbeau qui me fixe droit dans les yeux. Est-ce un présage? Un signe? Aucune idée. Mais il ne me quitte pas des yeux. Mais je n'abbandonne pas le défi. Je le fixe à mon tour, pendant de longues secondes. Pendant un instant, j'ai l'impression de me perdre dans son regard noir et profond, puis, revenant à moi-même, je saute sur l'abre, toutes griffes dehors, prêt à arracher la tête au volatile. Mais il n'est plus là. Je contemple simplement une branche d'arbre. Aurais-je rêvé? C'est sûrement mon esprit qui me joue des tours. Mais pourtant, je suis sûr d'avoir ressenti quelque chose. Comme si un fil me tirait les entrailles hors du corps. Ce sont peut être les dieux qui tentent de communiquer avec nous.
Je n'y comprends rien. Je m'assoit alors sur une racine, et ferme les yeux. Je n'entends plus que le silence, mon allié le plus précieux. Mais au loin, un bruit m'interpelle. J'entends des pas qui se rapprochent de moi. Je n'ai pas peur. Je suis même touyt exité à l'idée de renconter quelqu'un, même si cela finira en affrontement.

-On m'avait déjà parlé de cet endroit... Le bois lugubre, si je ne me trompe ! A moins que je me sois encore trompé de route...
Comme à son habitude, Crépuscule des Cieux parlait seul. Seul ? Pas si sûr ! Il avait l'impression d'être écouté 24h/24. Par qui ? Mystère. Par la Mort, certainement... La Grande Dame qui n'attendait plus que lui dans ses entrailles ! Il le savait. Depuis sa naissance, il savait qu'il était destiné à ce sort. Il n'en avait encore jamais parlé. Sa robe couleur nuit et ses idées sombres confirmait ses pensées : la Mort lui est proche. Et s'il a su habilement l'esquiver, il ne sait pas s'il tiendra longtemps.
Il avança doucement. Il n'était pas pressé. Il ne savait pas exactement où il allait mais cela lui était tout à fait égal : il saurait rebrousser chemin en tant voulu. Question volonté, il ne savait pas du tout ce qu'il désirait de sa vie. Peut-être impressionner la Vie, lui faire signe qu'il était là, lui, parmi tant d'autres... Etait-il vraîment là ? Est-ce que...
Crépuscule des Cieux s'arreta soudain. Une odeur de chat emplit ses narines. Instinctivement, il se baissa et se mit dans l'ombre d'un grand arbre. Il reconnut Pur Poison, le lieutnant de son clan. Il relâcha ses muscles et fit un pas en avant.
-Tout va bien ?
Un corbeau coassa au même moment que Crépuscule des Cieux posa sa question. Il répeta :
-Est-ce que tout va bien ?

Je sentis l'approche assuré d'un animal. Un prédateur? Mes muscles se tendirent et je fléchissais, prêt à bondir sur le visiteur. Mais je recconu l'odeur de mon clan, et je me détendit d'un seul coup lorsque je reconnu Crepuscule des Cieux, un chat sombre de mon clan , qui semblait m'avoir reconnu lui aussi.

"Tout va bien?" me demanda t-il.

Un corbeau croassa au moment de sa question, que je compris quand même. Ce cri avait été le même que celui de ma vision de tout à l'heure.
Le guerrier répéta sa question, pensant que je n'avais pas compris, mais je ne répondit pas. Je m'étais figé à l'écoute du cri qui m'avait toujours fait tressaillir. En effet, cet animal était pour moi synonyme de Charognard, car je me souviens qu'il avait mangé la chair de ma mère et d'une de mes sœurs, mortes noyées. Ce souvenir me fit sursauter, me ramenant à la réalité. Crépuscule des Cieux me regardait bizarement. Me rapellant mon rôle de lieutnant, et par conscéquent de supérieur, je bombais le torse et affirmais:

" Ça va, ne t'inquiète pas... "

Mais mon regard s'était perdu dans le vide. Je connaissais ce guerrier de vue, mais je l'apréciais dans sa façon d'être, car la première chose qu'il avait faite cette nuit était de s'assurer de mon état. Mais il me sembla que notre fond de pensée était le même. La mort nous hantais chaque jour, et nous suivait où que l'on aille. Ça, je l'avais lu dans son regard dès la première seconde. C'etais ça, ma qualité. Décerner celles des autres et leur fond de pensée dans leur yeux. Mes yeux à moi, c'était surtout ma façon de s'exprimer.

" Et toi, que fais tu ici, si loin du camp?"
Ce n'était pas une menace, juste une façon d'assuration. Ah! Ça se dit pas? Tant pis! Assuration, je suis bête moi! Bon, bref.
De toute façon, la question était inutile, car j'avais déjà la réponse. Il faisait sûrement la même chose que moi. Penser à la morts et aux décédés, se demandant s'il y avait une vie après, et se poser des questions sur soi-même. C'était ça, mon esprit. Simple, perspicace et vif.

" Ça va, ne t'inquiète pas... "

"ça va" ? Crépuscule des Cieux pensa à la réponse classique. Au cri du corbeau, tous ses poils s'étaient dressés et il avait bien senti sa peur. Mais qu'avait-il a voir avec un corbeau ? Il a un long bec... Il est noir... Non, décidément, Crépuscule des Cieux ne décerna pas pourquoi le lieutnant avait peur d'un tel animal.

" Et toi, que fais tu ici, si loin du camp?"

Le regard de ce chat transperçait Crépuscule des Cieux de part en part. Pas physiquement, mais mentalement. Il lui sembla que toute sa tête était submergée par une personne étrangère. Une force brutale, inarretable. Il pouvait encore penser, mais il n'était plus seul. Pour contrer ce sentiment, il renvoya son regard à Pur Poison et immédiatement, toute trace d'intrusion disparut comme par magie.

-Elle nous guette... Tu le sais tout aussi bien que nous, toi qui a le regard si pénétrant !

Encore sous le choc de sa précédente expérience, il avait "lâché" cette phrase. Cela n'était pas sa voix naturelle, mais plutôt une espèce de transe. A la différence qu'il avait gardé le souvenir de ce qu'il avait dit et se repris :

-Désolé, je parle sans réfléchir... Ce que je fais ici ? J'attends... En essayant de ne pas avoir l'air d'attendre. En essayant d'apprendre. Puisqu'il n'y a que ça à faire...

Messages : 26 Date d'inscription : 16/05/2010

Souffle Mélodieux était de retour au camp au crépuscule, après une journée remplie. Il avait patrouillé aux frontières toute la matinée, et avait chassé l'après-midi. Il déposa ses proies sur la pile de gibier, et se prit un gros écureuil, tellement il avait faim. Après avoir dégusté cet animal au poil roux, il se dirigea vers la tanière des guerriers, et s'affala sur sa littière, tellement il était épuisé. Il ne mit pas longtemps à sombrer dans le sommeil.

Lorsqu'il se réveilla, les rayons de la lune éclairaient sa tanière. Chose bizarre, il n'arrivait plus à dormir, alors il sortit, descendit de l'arbre dans lequel sa tanière était creusée, et prit la direction de l'entrée du camp. Il se mit à trottiner à pas légers, au gré du vent, là où ses pas le menaient. Il observait la lune, qui était à peu près à la moitié de son cycle, car elle avait la forme d'un croissant. Il l'observa pendant longtemps, songeux. Un bruit le ramena à la réalité. Il remarqua alors qu'il se trouvait devant le bois lugubre, un petit bois en territoire libre.

Le mâle noir était entré, et était caché derrière un buisson. Il avait senti l'odeur de chats. Il se concentra, et reconnut l'odeur du clan de la Brume. Ils étaient deux. Deux face à lui? C'était peu-être trop dangereux. Souffle Mélodieux hésita s'il devait rentrer au camp. Mais sa curiosité l'emportait. Celle-ci augmenta beaucoup quand il entendit:
-Elle nous guette... Tu le sais tout aussi bien que nous, toi qui a le regard si pénétrant !
Et puis, le même félin continua:
-Désolé, je parle sans réfléchir... Ce que je fais ici ? J'attends... En essayant de ne pas avoir l'air d'attendre. En essayant d'apprendre. Puisqu'il n'y a que ça à faire...
Le mâle du clan de la Pluie n'en pouvait plus. Il sortit de sa cachette, et dit calmement:
-Bonjour...
Devant lui se tenait un chat noir et un chat roux. Il reconnut le chat roux, c'était Pur Poison, le lieutenant du clan de la Brume.

[Pur Poison, et non pas Pur Poisson, est un mâle xD]

Le vent se levait doucement, et je frissonais. Pas de froid, mais d'apréhension. Tout se bousculait en moi. Images, souvenirs, haine, douleur.... Tout ce qui n'avait pas à me hanter... Je levais les yeux vers la lune et hûmais l'air frais. Le vent, mon messager le plus fidèle, m'apporta alors des informations. Un chat n'était pas très loin de nous. Il était sans doute même en train de nous épier... Je me redressais et me mis sur mes gardes, prêt à réagir. Crépuscule des Cieux avait, j'en suis sûr, compris ma réaction.
C'est alors que sortis des buissons un chat tigré. Je reconnu l'odeur du Vent mais je ne décernait pas son identité.

"Bonjour..." lança t-il d'un ton qui me sembla mal assuré.

J'était froissé qu'il soit apparu sans prévenir, et qu'il nous avait épié, mais je me souvenait qu les territoires sur lesquels nous nous trouvons étaient libres, alors je choisis de me contrôler.

"Qui es tu, et pourquoi nous épiais-tu, chat du Vent?"

Mon ton avait été posé, presque las, mais emplis de mépris car je n'avait jamais aimé être surpris ainsi. Mais je décidais de ne pas causer d'histoires, et j'attendis patiament sa réponse.

Crépuscule des Cieux guettait la réaction du lieutenant. Il n'avait pas envie d'être réprimandé pour une parole qu'il n'avait pas fait exprès de dire. Il le regardait droit dans les yeux lorsqu'il huma l'air et banda ses muscles. Crépuscule des Cieux comprit alors qu'ils n'étaient pas seuls.
-Bonjour... fit une petite voix derrière son dos.
Sans avoir à humer l'air bruyamment, il reconnut l'odeur du clan de la pluie [Je ne me ferais jamais à ces noms de clans aussi tordus...]. Du tac-au-tac, Pur Poison lui répondit :
-Qui es tu, et pourquoi nous épiais-tu, chat du Vent ?
Crépuscule des Cieux reconnut bien là un mépris mal dissimulé dans la voix de Pur Poison. Quant à Crépuscule des Cieux, cela ne lui faisait rien : ce n'était pas la Dame qui l'attendait depuis si longtemps...
-Par le sang des Quatre, ne sois pas si réactif ! Ce n'est pas celle qui nous poursuit, détend-toi !
Il se retourna et fit à l'attention du nouveau venu :
-Ne fais pas attention à lui, il est nerveux ces temps-ci... Que viens-tu faire ici, ennemi de la Pluie ?
Il n'y avait aucune intention méchante dans sa voix, juste de la curiosité. Il était effectivement assez rare que trois chats se retrouvent au même endroit sans que deux au moins n'aient prévi de rendez-vous.

Messages : 26 Date d'inscription : 16/05/2010

- Qui es tu, et pourquoi nous épiais-tu, chat du Vent ?
demanda le lieutenant du clan de la Brume. Il réfléchis à une réponse. Pourquoi il les avait épiés? Parce qu'il avait entendu une phrase étrange, et sa curiosité l'avait emporté. Mais devait-il répondre ça? Il en doutait... Mais déja, l'autre chat, le noir, dit:
- Par le sang des Quatre, ne sois pas si réactif ! Ce n'est pas celle qui nous poursuit, détend-toi !
Cette phrase était tout aussi bizarre que la première. De qui parlaient-ils? D'un chat? D'un esprit? Les deux chats étaient-ils fous?
Le mâle noir se trourna ensuite vers Souffle Mélodieux, et lui dit:
- Ne fais pas attention à lui, il est nerveux ces temps-ci... Que viens-tu faire ici, ennemi de la Pluie ?
Il n'y avait aucun ton méchant dans sa voix. Mais le mâle du clan de la Pluie restait tout de même méfiant. Après avoir bien réfléchi, il se trouna vers Pur Poison, et répondit à sa question:
- Pur Poison, je suis Souffle Mélodieux, guerrier du clan de la Pluie, comme l'a dit ton ami. Et je vous épiais car, ayant entendu une étrange phrase, le défaut qu'es la curiosité m'a amené ici.
Ensuite, le félin noir se tourna vers l'autre, et lui dit:
- Après une journée bien chargée, rien n'est plus merveilleux qu'un territoire libre, pour se détendre. Dis-moi, comment t'appelles-tu, guerrier du clan de la Pluie?
En signe de paix, il s'assit, et enroula sa queue autour de ses pattes. Il se méfiait encore de Pur Poison, pour son caractère sadique, mais l'autre semblait sympathique, et n'avait pas l'air de vouloir l'attaquer.

[HRP : je suis pas du clan de la pluie mais de la brume... Faites gaffe aux coquilles les gens !]

Crépuscule des Cieux sentait que le chat qui leur faisait face était stressé. "Après avoir été ainsi rabroué par un supérieur ennemi, il y a de quoi !" songea-t-il. Après mure réflexion, il leur répondit :
- Pur Poison, je suis Souffle Mélodieux, guerrier du clan de la Pluie, comme l'a dit ton ami. Et je vous épiais car, ayant entendu une étrange phrase, le défaut qu'es la curiosité m'a amené ici.
Puis, il se tourna vers lui et lui fit :
- Après une journée bien chargée, rien n'est plus merveilleux qu'un territoire libre, pour se détendre. Dis-moi, comment t'appelles-tu, guerrier du clan de la Brume ?
En signe de paix, il s'assit, et enroula sa queue autour de ses pattes.
Sa réponse fit douter Crépuscule des Cieux. Cet endroit était un territoire libre, peut-être, mais était assez sombre ! Seuls un chat sanguinaire ou désespéré se rendrait ici sans raison valable. Puis, finalement, il se dit qu'il n'était pas le mieux placé pour répondre et laissa la parole au lieutenant de son clan.

Messages : 26 Date d'inscription : 16/05/2010

| Quand j'ai dit ça je parlais de Souffle Mélodieux et pas de Crépuscule des Cieux!! M'enfin, je répondrais après Pur Poison|

[ Heyhey!! Crépuscule': C'était à moi de répondre Bambino x) 'Fin bon, pas grave^^]

J'écoutais leur dialogue avec un air certainement las, pas très heureux de m'être fait réprimander par le guerrier. Enfin! Je réprimande bien les gens moi aussi, alors il faut bien que ça m'arrive un jour! Je levais les yeux au ciel et écoutais distraitement leur conversation. Puis me vint aux oreilles le mot " détendre". Ce mot me révolta, mais je décidais de ne pas trop m'emporter.

" Il n'y a pas grand chose de très acceuillant pour se détendre, ici, fis-je remarquer d'un ton sarcastique. Tu devrais savoir que le danger s'allie souvent avec la Mort, et ici, c'est un des endroits les plus lugubres que tu puisse trouver. Perso, c'est pas ici que je me détendrais!"

En vérité, je doutais de ce curieux chat, et je sentais que le guerrier noir aussi. Pour ne pas laisser passer d'expression sur mon visage et dans mon regard, je me reculais dans l'ombre, faisant la sourde oreille aux commentaires lancés. De toute façon, je ne fasais plus confiance en personne. Je ne compte depuis un certainb temps que sur moi-même, même si je ne me connais pas encore entièrement. Je ne sentais pas vraiment de mauvaises intentions dans les paroles du chat du Vent, mais j'avais des doutes sur la vérité. Un éclat de lumière passa dans mes yeux et je récitais tout haut, sans y penser:

La Mort est partout.La Mort est là. Elle nous observe, nous suit à distance, et le moment qu'elle attend, c'est de pouvoir nous sauter dessus par derrière afin de nous prendre dans ses serres et de nous retirer notre misérable existance... La Mort est un jeu dont je suis le seul à en connaître les règles...

J'avais lancé ses paroles sur un ton que je ne connaissais pas venant de moi, du genre lugubre, rauque. Je sortais de ma transe et levait les yeux au ciel, celui d'une nuit de in de printemps, sans lune. Si l'espoir faisait vivre, je serai déja mort, pensais-je. Mes yeux avaient viré à l'ocre, la couleur illustrant ma colère. Pas contre les deux chats. Simplement contre notre existance si mince, aussi frêle qu'un papillon, et qui ne dure le temps que d'un souffle. A quoi servait-elle? A rien.

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