Prémonition... Ou hallucination !? [Libre]

Feu Sauvage s'était levé tôt. Son sommeil fut dérangé par l'un de ces acolytes qui ne faisait que bouger dans son sommeil. Il s'ébroua à l'entrée de la tanière et lapa une petite flaque d'eau non loin de là. L'eau était fraiche, ça le réveilla entièrement. Il fit gonfler son pelage tant elle était gelée. Le guerrier roux se lécha les babines afin de retirer les gouttes sur ses moustaches. Il fut pris d'une envie de chasser. Les oiseaux gazouillaient, aucun nuages n'étaient en vu. Bien, une bonne journée allait commencer. Le soleil n'était pas en levé qu'il partit à la chasse.
Une fois dans la forêt, il inspira profondement l'air. Une odeur de souris lui chatouilla les narines. Il la traque pendant un moment avant de bien se mettre en position de chasse et de sauter sur la proie. Etant guerrier, il avait passé toutes les étapes d'apprenti, son bond était enfin gracieux et il ne faisait aucun bruit à l'approche. Mais, le temps était venu pour lui de grandir, et d'arrêter de penser à son passé. Un court passé avec ses parents. Ou plutôt, avec sa mère ! C'était plus fort que lui, chaque pas, il se souvint de quelque chose. Une odeur de mousse pouvant rappeler le parfum de sa défunte mère. Les chatons dans la pouponnières, ses frères et soeurs... Mais il ne voulait pas cacher son passé. Il le racinter, non pas souvent, mais à ses amis. Ainsi, il se sentait comme soulagé. Il se souciait plus de la santé des autres que de lui-même. Il pourrait être en sang, il se sentirait peut-être souffrant. Mais si un ou une amie à ses côtés avait la moindre égratinures, entre deux gémissements d'agonie, il pourrait lui demander si tout aller bien. Il pouvait se mettre dans tout ses états. Sauf la colère. Rare sont les fois où il se met en colère. Quand celle-ci monte, il fait des choses totalement incensé. Comme poursuivre un félin qui fuit après avoir enlevé l'une de ses soeurs.
Le soleil était sur le point de se lever. On voyait déjà les rayons qui éclairaient peu à peu la forêt. Les ombres grandissaient au fur et à mesure que l'aube se montre. Il s'abaissa et pris la souris dans la gueule. Feu Sauvage rentra au camp comme si de rien n'était. Il posa sa proie sur le tas de nourriture. Un fois cette action achevée, il entendit des gémissements venant de la tanière du guerrisseur. Il pensa que c'était un félin qui venait de se faire attaquer par un chien ou par des rats. Mais non, ces petits cris plaintifs venaient du guerrisseur en personne. La guerrier roux courut dans l'entre. Il s'avança à pas de loup. Crépuscule des Cieux était bien là, dans son nid. Feu s'approcha doucement. Il doit faire un cauchemar... Vaut mieux que je le réveille, se dit-il. Il se pencha sur le corps de maître des plantes et le poussa du bout du museau:

- Réveille-toi ! dit-il gentiment.

Il attendit que le guerrisseur ouvre un oeil et reprit:

- Tu avais l'air de faire un cauchemar. Je t'ai réveillé. Désolé si tu n'en avais pas envie, s'excusa-t-il.

Il courut aller chercher la souris qu'il avait attrapé ce matin et revint toujours au pas de course. Il posa son gibier devant le nez de Crépuscule des Cieux et lui fit signe de manger.